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Les Groupements Forestiers assurent-ils les forêts contre le risque de tempête ?

Le risque le plus important est celui des tempêtes. Elles peuvent évidemment intervenir sur le littoral, mais aussi sur l’intérieur des terres. Les assurances pour couvrir contre ce risque existent, mais la plupart du temps elles n’offrent qu’une couverture partielle (plafonnement inférieur à la valeur à l’hectare) et elles pèsent sur le rendement des forêts. C’est ainsi que seulement 600.000 hectares en France sont assurés sur les 16,9 millions d’hectares de forêts. L’assurance est donc étudiée au cas par cas.

Prenons un exemple d’un Groupement Forestier qui aurait souscrit une assurance tempête sur ses forêts. Le seul fait de détenir plusieurs forêts est une protection. Supposons pourtant que toutes ces forêts soient touchées, complètement. Dans cette hypothèse catastrophique, en général l’assureur versera une indemnité comprise entre 30% et 60% de la valeur du bois sur pied. La forêt conservera sa valeur foncière (le capital de production), ainsi éventuellement qu’une valeur chasse. C’est la somme de l’ensemble qui permettra de protéger l’investisseur. Dans quelle mesure ? Ce sera du cas pas cas, et dépendra également de la capacité de gérant du Groupement Forestier à réagir avant, en cas de tempête nationale, que le bois perde trop de valeur. A titre d’exemple après la grande tempête de 1999, le cours de la plupart des essences a chuté de 70% dans les mois qui ont suivi.

Evidemment la meilleure des assurances réside dans la diversification géographique, la diversification des essences et des maturités des peuplements. C’est aussi l’entretien régulier des forêts. Par exemple, une coupe nouvelle sur un massif peu entretenue par le passé fragilise toutes les tiges restantes qui résisteront moins bien aux vents s’engouffrant dans les layons formés par la coupe. Par ailleurs, un Groupement Forestier disposant de moyens humains et matériels pour réagir rapidement en cas de tempête, et d’autant plus s’il dispose de zones de stockage, pourra en limiter et en lisser les effets.

Notez que la Loi de Finance pour 2013 a institué le CIFA (Compte d’Investissement Forestier et d’Assurance) : ce compte permet de placer jusqu’à 2.500 euros par hectare de forêt (sommes issues de coupes de bois) ; l’objectif de ce compte est d’inciter les propriétaires forestiers à s’assurer puisqu’une souscription d’assurance contre le risque tempête est obligatoire en contrepartie du bénéfice des avantages fiscaux forestiers également pour ce compte constitué de trésorerie.

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